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SAINT JEAN DE LUZ 
Sources :
http://www.saint-jean-de-luz.com/fr/decouvrir-saint-jean-de-luz/histoire-et-patrimoine/saint-jean-de-luz-la-cite-des-corsaires/
http://www.saintjeandeluz.fr/index.php?id=777#ancre-points
http://www.editions-cairn.fr/vmchk/r%C3%A9gions/les-phares-d-andr%C3%A9-pavlovsky-saint-jean-de-luz-ciboure.html
http://www.saint-jean-de-luz.com/fr/decouvrir-saint-jean-de-luz/le-port/

Nid de vipères !
C’est ainsi que la ville était surnommée dès le XVIIème siècle par les anglais qui craignaient les redoutables pêcheurs basques reconvertis en corsaires. En effet, leur réputation était grande et ces derniers étaient si doués que les prises étaient abondantes. Nombreux sont ces capitaines luziens qui embarquaient à bord de frégates, brigantins ou goélettes équipés de canons, et qui sillonnaient les mers pour « courir sus » aux bateaux ennemis.
Le corsaire Coursic
Un des plus célèbres est sans nul doute Johannès de Suhigaraychipi, dit Coursic. Ce corsaire bayonnais, d’un tempérament particulièrement fougueux, ramenait le plus souvent ses prises dans le port de Saint-Jean-de-Luz, plus facile d’accès à l’époque que celui de Bayonne, ensablé par l’Adour. Terreur des espagnols, des anglais et des hollandais, il captura à lui seul plus de cent navires. Même Louis XIV avait eu vent de ses prouesses. En effet, en 1691, une lettre du Duc de Grammont, adressée au roi, vantait les exploits de Coursic. Elle stipulait que « Sa Majesté pourrait aller de Saint-Jean-de-Luz à Ciboure sans se mouiller les pieds en empruntant les ponts des bateaux pris à l’ennemi. ».
Mais au fait, connaissez-vous vraiment la différence entre un corsaire et un pirate ?
Muni d’une lettre de marque du roi limitée dans le temps, le corsaire était habilité à s’emparer des bateaux ennemis. Le butin était partagé entre le roi, l’amirauté, l’armateur et le reste était réservé à l’équipage. En cas de capture, il était considéré comme prisonnier de guerre.
Le pirate, quant à lui, écumait les mers pour son propre compte et risquait la pendaison.
Mais c’est surtout au XVIIIème siècle, lors des guerres de successions, que la course atteignit son apogée. A cette époque, la ville comptait une quarantaine d’armateurs, possédant chacun plusieurs navires armés, et dont on peut encore admirer certaines maisons dans le quartier historique. Le plus fortuné était Jean Peritz de Haraneder, Vicomte de Jolimont, descendant d’une longue lignée de navigateurs et qui détenait à lui seul dix-huit bateaux.
D’autres corsaires et armateurs ont marqué l’histoire de Saint-Jean-de-Luz comme les Chibau, Hayet, Saint Martin, Cépé… En flânant dans la ville, vous pouvez retrouver leurs noms gravés sur une dalle commémorative ainsi que sur les plaques de certaines rues qui vous rappelleront les aventures de ces valeureux marins.
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Magnifique demeure du XVIIe siècle, Lohobiague-enea, plus connue sous le nom de Maison Louis XIV, est située près du port, dans le centre névralgique de Saint-Jean-de-Luz, la place Louis XIV.
Elle fut construite en 1643 par un riche armateur Joannis de Lohobiague dont la famille possédait plusieurs bateaux de pêche et pratiquait la Course. Caractérisée part ses 2 tourelles d’angle coiffées de toits en ardoise, sa façade principale en pierre, de style classique, est dite façade Louis XIII.
9 juin 1660 …
Lohobiague-Enea est intimement liée au mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche, Infante d’Espagne, puisque c’est dans cette maison que logea le jeune monarque pendant plus d’un mois. Imaginez l’activité de la maison durant toute cette période : Louis XIV y vivait en suivant les règles de l’Etiquette, et messagers, seigneurs, courtisans ou hommes d’Eglise entraient et sortaient régulièrement.
Une histoire passionnante…
Actuellement, elle appartient toujours aux descendants de l’armateur qui l’ouvrent aux visiteurs une partie de l’année et qui ont su conserver précieusement le mobilier.
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Une belle maison d'armateur du XVIIe - Maison de Louis XIV
Louis XIV y établit sa résidence lors de son mariage avec l'Infante Marie-Thérèse, en 1660. Toujours habitée et dans la même famille depuis sa construction en 1643. Venez y découvrir le mobilier XVIIème et XVIIIème de son grand salon, les scènes bibliques de ses poutres peintes, la chambre du Roi et ses personnages de cire, la vaisselle d'étain de sa grande cuisine d'époque, le décor restauré en 2013 et 2014 de la salle à manger
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La Maison aux 3 canons à Saint-Jean-de-Luz est l'exemple des maisons de la bourgeoisie, armateurs ou riches négociants soucieux de signifier leur réussite sociale. Elle doit son nom aux trois canons décoratifs. Elle est caractéristique de l'architecture du XVIIe et XVIIIe siècles. A l'intérieur subsiste un escalier d'époque Louis XIII.
Saint-Jean de Luz - Alexandrenia et la maison aux 3 canons
Ces deux maisons sont caractéristiques de l’architecture de saint-jean de Luz des XVIIème et XVIIIème siècles.
Si elles possèdent les mêmes dimensions de parcelle et une façade orientée vers l’Est, tournant le dos au mauvais temps qui vient de la mer, la maison labourdine obéit à une logique régionale tandis que la maison bourgeoise répond à une logique économique.
Alexandrénia est la transposition urbaine de l’Exte, la ferme traditionnelle labourdine.
La façade est constituée d’un maillage de pans de bois ou colombages, chaque étage venant en encorbellement sur le précédent. Les avancées reposent sur des abouts de solives sculptées.
La toiture est surélevée au début du XXème siècle pour créer un 4ème niveau avec loggia.
La couleur traditionnelle des bois, rouge basque, viendrait du sang de bœuf utilisé à l’époque comme teinture.
La maison des trois canons est l’exemple des maisons de la bourgeoisie, armateurs ou riches négociants soucieux de signifier leur réussite sociale.
Elle doit son nom aux 3 canons décoratifs, sorte de gargouille en terre cuite fixées sur la corniche pour écarter les eaux pluviales.
Transformée au XVIIIème siècle, la façade traditionnelle disparait au profit d’une façade en peirre de taille, la toiture est remplacée par un toit à la « Mansart » avec un brisis habillé de tuiles plates et un terrasson couvert de tuiles canal

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"La Devinière", c'est la maison de Rabelais.
Et Rabelais, l'esprit français, mais aussi et surtout un certain art de vivre... Et si notre maison porte aujourd'hui ce nom, n'y cherchez pas d'autres raisons.
Au calme d'une rue piétonne conduisant à la grande plage, "La Devinière" est au coeur du centre historique de la vieille ville.
Les terrasses de ses chambres ouvrant sur son jardin fleuri donnent sur le clocher de l'église Saint-Jean-Baptiste où fut célébré en 1660 le mariage de Louis XIV et de l'infante d'Espagne dont la maison se reflète dans les eaux du port.
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Maison de l'Infante      

LohobiagueEnea se trouve intimement liée à l'histoire de Saint-Jean-de-Luz au XVIIe siècle, mais aussi à l'Histoire de France et plus spécialement à l'événement qui devait marquer la ville pour toujours : le mariage dans ses murs de Louis XIV et de Marie-Thérèse Infante d'Espagne.
Le jeune souverain a passé plus d'un mois dans cette demeure et il vivait ici avec tout le cérémonial du Louvre.
La vie autour du Roi de France se déroulait suivant les règles strictes de l'étiquette ; on n'était pas en vacances, les affaires du Royaume continuaient.
La Cour était la plus fastueuse de l’époque. Ceux qui n'étaient pas aux affaires du Royaume se distrayaient en visites, en promenades et en représentations de théâtre qui avaient lieu dans la grande salle de la Maison de Ville, voisine de Lohobiague-Enea.
« Le 6 juin 1660, après de longues négociations, la paix est solennellement signée entre les Rois de France et d'Espagne. Le 7 juin, Louis XIV, sa mère Anne d'Autriche, Monsieur, frère du Roi, suivis des princesses et de la noblesse s'en furent quérir l'Infante à Fontarabie, où une réception triomphale avait été préparée. L'Infante fut reçue à Joanoenea (nommée depuis "Maison de l'Infante"). »
« Le 9 juin, jour du mariage, une galerie élevée à 0,80 m du sol reliait l'église au logis de l'Infante. Un régiment de Suisses et un autre de gardes françaises forment la haie de chaque côté de cette passerelle. A midi, le cortège sort de Joanoenea et s'avance avec solennité. En tête, le Bayle et les jurats puis cent Suisses s'avancent, tambour battant, leur enseigne déployée. Derrière eux, un grand nombre de trompettes jetant dans l'air mille fanfares joyeuses. Suivent les valets de pied de la Maison du Roi, précédant leurs Majestés, environnées de leurs gentilshommes et de dames étincelantes de parures. »
« Louis XIV, dans toute la splendeur de la jeunesse et du pouvoir, s'avance, radieux, précédé du Cardinal Mazarin. Il est vêtu d’un costume recouvert de dentelles noires, et d’un manteau de brocart et d’or. Puis, c'est l'Infante Marie-Thérèse, habillée d'une robe de toile d'argent ; sur ses épaules, un manteau violet avec une queue fort longue, semé de fleurs de lys ; sur sa tête, une lourde couronne d'or ... »
La cérémonie du mariage bénie par Monseigneur d'Olce dura trois heures. L'Infante et le Roi retournèrent ensuite à Lohobiague Enea. La tradition dit que, du haut du balcon de cette maison, furent jetées des pièces d'argent frappées tout exprès pour la circonstance.
Le 15 juin, après de nombreuses fêtes, la Cour repartit pour Paris en cortège triomphal et la ville reprit son calme, après avoir connu le tumulte des grandes cités.
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Eglise Saint Jean Baptiste

Les parties les plus anciennes, comme le clocher porche et quelques fenêtres donnant sur la rue Gambetta datent du XVè siècle. En 1649, on fait appel à Louis de Milhet, architecte du Roi fixé à Bayonne, qui établit les nouveaux plans de l'église. C'est dans une église en chantier que se marieront Louis XIV et l'Infante Marie Thérèse, en 1660.
L'ex-voto de l'église Saint-Jean-Baptiste est un bateau à aubes à bord duquel sont embarqués des marins que l'on aperçoit sur le pont et dans les canots. Il aurait été offert par l'impératrice Eugénie, en souvenir d'une sortie en mer où elle faillit y laisser la vie. Son mari, Napoléon III et elle-même vinrent en effet se reposer sur la côte basque en 1854, un an après leur mariage et c'est donc au cours de ce voyage que l'incident se produisit. Il se dit aussi qu'il aurait plutôt été été offert par un membre d'une famille de la région luzienne, un marin terre-neuva de Ciboure au retour d'une pêche miraculeuse (voir le site d'Amatxi sur le Pays Basque).

Toujours est-il que l'ex-voto, à la coque noire et verte et également décorée de rouge et de blanc, a pour nom "Sa Majesté (S.M.) l'Impératrice Eugénie". Alors, pure coïncidence ou réalité ?....Car, n'oublions pas non plus que la Compagnie Générale Transatlantique lança en 1864 le premier paquebot transatlantique construit en France, un bateau à aubes qui avait pour nom "Impératrice Eugénie" ! Paquebot qui changera de nom après la chute de Napoléon III pour s'appeler "Atlantique". De même, l'on notera que la maquette est dotée d'une figure de proue féminine. Un clin lin d'oeil à l'épouse de Napoléon III ? Rien n'est moins sûr ou ne permet de l'affirmer.
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Mais revenons-en à l'histoire de ce paquebot transatlantique. Mis en service en 1865 sur la ligne du Mexique, il sera appelé "Atlantique" lors de la fin du règne de Napoléon III en 1870. Doté quelques années plus tard d'une hélice, il sera alors destiné à la ligne Le Havre - New-York.

Et, en 1874, il connaîtra sa première fortune de mer, après avoir été abandonné à 100 nautiques de Brest, les passagers et l'équipage ayant dû quitter le navire qui prenait l'eau au cours d'une tempête. Repéré le lendemain et toujours à flot, il sera pris en remorque par un navire à vapeur anglais jusqu'à Plymouth puis il rejoindra Le Havre pour réparations.
Remis en service l'année suivante, il s'échouera une première fois sur la côte du New Jersey en janvier 1877. Un deuxième échouement lui sera fatal sur la côte colombienne en janvier 1895.
Alors la présence de cet ex-voto dans l'église de Saint-Jean-Luz est-elle liée à l'épilogue heureux que connut l'impératrice Eugénie sur la côte basque, ou à celle d'un marin embarqué à son bord et qui aurait lui aussi connu une fortune de mer heureuse, ou bien est-elle tout simplement le don d'une famille luzienne ?... A chacun de laisser libre cours à son interprétation
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Maison typique du Pays Basque
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Le phare d'André Pavlovsky      
Les phares de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure, construits en 1937 par André Pavlovsky, sont porteurs d’une forte identité visuelle.
Inscrits à l’Inventaire des Monuments Historiques en 1993, ils témoignent de la personnalité affirmée de l’architecte, personnalité façonnée par de multiples influences culturelles et le respect de la tradition architecturale labourdine. Son fils Jacques nous raconte leur histoire.

C’est à la fois un très beau livre de photos à la mise en page soignée, un livre sur l’architecture d’André Pavlovsky, l’un des plus important architecte du style néo basque, un livre sur Saint-Jean-de-Luz et Ciboure.
Un livre qui intéressera les nombreux amateurs de phares

Architecte formé à l'École des Beaux-Arts, André Pavlovsky participe d'abord à la reconstruction du Nord,
associé à son ami Quételart. Son style est alors fortement influencé par Dom Bellot, le rénovateur de l'architecture religieuse. En 1924, il s'installe à Saint-Jean-de-Luz. Ses premiers travaux témoignent de sa volonté d'assimiler l'architecture néo-basque mais, dès 1928, il s'en dégage pour s'affirmer comme un des représentants les plus inventifs d'une architecture moderniste qui prend en compte le génie du lieu, l'âme des régions.
Il édifiera les deux phares de l'entrée du port de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, qui deviendront les symboles de la ville. Le phare de Ciboure fut construit en même temps sur l’autre côté de la rive à Saint-Jean-de-Luz, il est de style néo-labourdin. Ces deux phares sont classés monuments historiques. Ils indiquent l’enfilade du chenal pour les bateaux qui rentrent au port. Le phare de Ciboure est l’alignement vert (phare Amont), celui de Saint Jean de Luz est l’alignement rouge.











Port de pêche ancestral (on pêchait au XVe  la morue et on partait chasser la baleine vers les bancs de Terre Neuve), avec sa criée récemment rénovée et ses bateaux multicolores, le port de Saint-Jean-de-Luz, au pied de la maison de l’Infante fait intégralement partie du patrimoine luzien.  Le port luzien anime la ville, par ses sorties en bateau et son esprit des lieux typique. On y pêche l’anchois, le thon et le merlu. Une véritable économie pour le Pays Basque, avec des mareyeurs actifs et des chalutiers de haute mer réguliers. La filière pêche assure plus de 600 emplois ici.  Un point stratégique et dynamique pour la ville, entre histoire et modernité économique.
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27 Coucher de soleil sur la baie de Saint Jean de Luz
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