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FOURAS

Ses habitants sont appelés les Fourasins et les Fourasines.
Faisant face à l'archipel charentais et disposant d'une situation géographique quasi centrale sur le littoral de la Charente-Maritime, Fouras s'étend sur une presqu'île lui conférant dès ses origines les bases d'un site stratégique, puis, au XIXe siècle, d'un site balnéaire attractif.
Ancien centre de garnison, ayant longtemps vécu à l'ombre de ses forts destinés à protéger le port militaire et l'arsenal de Rochefort, Fouras fut le théâtre de plusieurs accrochages avec la marine britannique, dont le plus illustre fut la «bataille des Brûlots », disputée au large de Fouras et de l'île d'Aix en 1809.
Dernière ville du continent traversée par l'empereur Napoléon 1er avant son exil à Saint Hélène, Fouras devint par la suite un lieu d'internement pour plusieurs centaines de communards.
Devenue l'une des principales stations balnéaires de la côte aunisienne dès 1850, à la faveur de la mode des bains de mer et de l'arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle, Fouras s'est affirmée rapidement comme l'un des lieux de vacances à la mer et de rassemblement de la haute-société rochelaise, qui y édifia nombre de villas principalement en bords de mer toujours visibles aujourd'hui. Grâce à l'impulsion donnée par le tourisme, Fouras est également devenu le troisième port de voyageurs du littoral charentais avec son port de la Fumée qui assure des liaisons maritimes permanentes avec l'île d'Aix.

Fort VAUBAN

Dès le XIème siècle, le château de Fouras est érigé pour contrôler l’estuaire de la Charente et instituer un péage. La création de l’arsenal de Rochefort en 1666 en fait une pièce maîtresse du système de défense des approches de la Charente dont il interdit l’entrée. A la fin du XVIIème siècle, François Ferry, ingénieur du roi Louis XIV, transforme l’ancienne demeure féodale en un "fort à la mer".

L'embouchure de la Charente représente un site stratégique et déjà les romains y ont construit un castrum.

La châtellenie de Fouras revient au XIèime siècle à la famille de Rochefort qui obtient droit de haute, moyenne et basse justice, et de taxer les bateaux sur la Charente.

En 1305, Philippe le Bel rachète Fouras et le rattache à la couronne, puis concède à nouveau ce fief qui changera plusieurs fois de seigneur, jusqu'à Jehan II de Brosse, seigneur de l'Aigle en 1449 qui a construit le donjon de 1480 à 1490. C'est la fin de la guerre de Cent ans.

Durant les guerres de religion, la position stratégique de Fouras lui vaut d'échapper à la destruction ordonnée par Louis XIII pour toutes les places fortes après la prise de La Rochelle. Il en fait une forteresse royale.

Durant la guerre de Hollande (1672 à 1678) elle protège l'embouchure du fleuve et les travaux de fortifications vont se poursuivre jusqu'en 1693.

Lorsque le vieux fort de Rochefort-sur-Charente est devenu l'Arsenal Royal de la Marine de Rochefort, le donjon de Fouras servait à observer les mouvements des navires et à envoyer des messages à la tour des signaux construite près du logis du chef d'Escadre.

Le fort et la citadelle ont été classés monument historique le 13 mars 1987.

      
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